dimanche 9 août 2009

B2. SHANTI STUPA de RAJGIR (9.08.2009).




SHANTI STUPA de RAJGIR






Les tribus d'Indiens en sari/pantalon-chemise
par troupeaux ont déserté


Solitude à deux :
mon amie japonaise dessine


j'inscris le paysage dans des mots
où la paix respire


Deux longos perchés sur un arbre
le regard éperdu


contemplent les collines
grognent devant leur beauté


Le gong du temple bouddhiste
bat la mesure régulière
d'une mélopée grave, profonde


La nature récapitude son monde sonore :
un coq chante le lever au coucher du soleil
pépiements des oiseaux
braîement d'un âne
voix humaines trouées d'espace



* * *



On peut accéder au Shanti Stupa grâce à un télésiège.
En huit minutes, il transporte les passagers, individuellement, jusqu'au sommet de la colline (Ratnagiri Hill).
On traverse un sous-bois, accueillis par de gros singes plutôt calmes.
Visiblement, ils sont fort bien nourris...


Resplendissant de blancheur, le stupa japonais ressemble à ceux que j`ai vu à Leh, au Népal (Lumbini) ou ailleurs.
Forme classique, orné de sculptures dorées du Bouddha représentant sa naissance, son illumination, son enseignement et sa mort.
Le concepteur est japonais : N. Ohoka.


Ici, chaque aménagement est réfléchi : un portique et sa grosse cloche, les sculptures de lions jaunes, les portails blancs, les stèles japonaises calligraphiées, les lampes de pierre...


Plus haut, la musique attire les visiteurs.
C'est un temple japonais, où chacun peut s'exercer à battre le rythme sur un tambourin.
La cadence est donnée par deux moines, imperturbables.
Le résultat est parfois cacophonique... Certains enfants, et quelques adultes, s'amusent beaucoup à faire du bruit !


Je retrouve Fuka à la sortie du temple.
Nous descendons la colline trente mètres, à la recherche d'un peu de tranquillité...
Le paysage dévoile plusieurs collines. En cette fin de belle après-midi, on respire.
En contrebas, c'est le fameux mont des Vautours, tant aimé par Siddharta Gautama.
Après quelques photos, nous nous installons.


Fuka dessine la cloche.
J'écris un poème.

Ceux qui passent se montrent discrets.
Notre solitude s'avère acceptable.


Plus tard, nous descendons le chemin qui mène au mont des Vautours.
Nous y sommes presque quand Fuka claque une tong.
Du coup, je me rappelle l'heure. Il est près de 17h, heure de fermeture du télésiège...
Remontée en suant, car la chaleur persiste...


Au télésiège, nous nous installons sur notre siège individuel.
La descente est aussi jouissive que la montée, dans un silence parfait, sans le moindre frottement.
Si j'avais su que je marcherai sur les traces du Bouddha, en planant comme un vautour, du haut d'un télésiège !




Lionel Bonhouvrier.

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