lundi 24 août 2009

F3. MONASTERES, TEMPLES de SARNATH


MONASTERES, TEMPLES

de SARNATH



Sarnath regorge de lieux bouddhistes : monastères, temples, stupas, sociétés, associations, etc.
N'ayant visité le village qu'une journée, je ne prétends pas à l'exhaustivité.
Mon but est de donner un aperçu de quelques lieux bouddhistes de Sarnath.

A droite du portail d'entrée du monastère tibétain, un texte peint sur le mur résume le drame du Tibet depuis son occupation par l'armée chinoise. Dans la cour à droite, grande sculpture de Bouddha. Un texte est dédié à ceux qui ont donné leur vie pour libérer le Tibet occupé. L'endroit semble idéal pour y passer quelques nuits. Beaucoup de chambres sont inoccupées.

A l'intérieur du temple, une femme médite. Il n'est que 7h du matin, beaucoup de résidents dorment encore ou se lèvent tranquillement. A 6h30, j'ai loué un autorickshaw à Varanasi. En trente minutes, je me trouvais à Sarnath. A la guesthouse de mon ami Mathias, je laisse un mot, car les Français dorment encore. La journée s'annonce belle, pas de pluie de mousson à l'horizon...

Le monastère japonais est tout proche. Construit vers 1985, son style typiquement japonais semble intemporel. Le beau jardin est parsemé de deux stèles, d'une statue de Bouddha... Celle-ci le représente au parc aux Cerfs, prêchant la Voie du Milieu.

L'intérieur du temple est design, dépouillé. Verticales et horizontales se croisent à angles droits, sans fioritures. En revanche, le fond du temple est surchargé de statues, de lampes, de photos et autres objets souvent dorés. Le sacré prolifère en produits dérivés !

Surpris, j'admire une statue du Bouddha couché. On s'attendrait à la trouver à Kushinagar, mais à Sarnath ? Je suis seul et j'en profite pour la photographier à loisir. Ses pieds sont très allongés. Cela a-t-il une signification particulière ? Ce temple est d'un gout exquis à l'extérieur. Je m'attarde un peu dans le jardin. Simplicité dans la beauté.

Dans une rue parallèle, je passe devant un vieux portail abandonné, rongé par le temps. Je le préfère cent fois au portail actuel du temple chinois ! Lequel rouge vif, massif et moche, me fait douter du bon goût chinois.

Le jardin est soigné, accueillant. Buis, arbres, lanternes, guirlandes multicolores, agrémentent l'espace. Mais les portails des quatre accès latéraux sont fermés. Impossible de vagabonder dans le jardin ! Seule la voie centrale menant au temple est ouverte.

L'intérieur est quelconque. En revanche, je saute de joie en voyant un grand panneau visualisant sur une carte de l'Asie les voyages de mon ami HUANZONG ! (grand voyageur chinois du VIIe s.) Je travaille en ce moment à un article sur son périple en Inde.

Après un petit déjeuner, j`attends 9h30 en écrivant. Le gérant de la guesthouse m`a proposé de prendre le petit déjeuner avec le quatuor de Frenchies. Je les rejoins attablés dans le jardin. J'ai connu Mathias au Ladakh en 2007. J'ai voyagé une dizaine de jours avec lui et ses deux enfants à Shey, Chemrey, Thiksé. Nous avons même randonné dans le Cham (voir un article dans le blog "inde2"). Cette fois Mathias accompagne une amie et deux cousines.

Dans l'après-midi, je n'ai pas le temps de visiter les monastères thaïlandais et birman. Je passe devant des dharamsalas, des bâtiments de la Mahabodhi Society ou d'autres associations. Dans le blog "jainiste", je parle brièvement du temple jaïn, situé près du Grand Stupa, le monument le plus célèbre de Sarnath.

Le Grand Stupa (Dhamekh Stupa) mesure 35 m de haut. Quand on visite les ruines archéologiques, on cherche inconsciemment à l'apercevoir. On espère trouver l'angle idéal pour le dessiner ou le photographier.
Sa silhouette est massive.
Sa base de pierre, remontant au IIe s., av. J.C. à un diamètre d'environ quarante mètres. Elle est décorée de frises florales et géométriques discontinues.
La partie supérieure en briques, cylindrique, est remaniée au VIIe s.
Cette masse de pierre et de briques n'est pas comparable au chef d'oeuvre de Sanchi, le merveilleux stupa n.1...


La plupart des temples et monastères, ravagés par des raids d`armées musulmanes se réduisent à leur infrastructure, au raz du sol.
On peut citer le Dharmarajika stupa, ou le vieux temple Mulgandhakuti (rappelant le lieu où Bouddha passe sa première mousson à Sarnath).
Je suis très déçu, en voyant les misérables restes du célèbre pilier d'Asoka.
De plus, ils sont protégés par une cage grillagée, qui les masque en partie...


A l'exterieur des ruines, on a construit en 1931 un nouveau Mulgandhakuti Vihara.
Il contient des reliques de Bouddha.
Les murs sont décorés de fresques du peintre japonais Kosetsu Nosu.
A côté, une enceinte protège un banian sacré, issu d'une pousse venant de l'arbre pipal du Sri Lanka.



Lionel Bonhouvrier.

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